South Africa’s economy has had a mixed recovery from the global shocks caused by the COVID-19 pandemic in 2020 and the Russia-Ukraine conflict in 2022. Real GDP growth is projected to decrease to 0.9% in 2023 due to the moderating global commodity prices and the impact of load-shedding, after recovering from -6.0% in 2020 to 1.9% in 2022. Inflation is projected to moderate to 5.8% in 2023, after rising to an average of 4.9% for 2020 to 2022. The higher inflation was largely driven by depreciation of the South African Rand (ZAR) and the higher cost of crucial imports such as food, fertilisers, and fuel in the aftermath of the Russia-Ukraine conflict in 2022. In 2023, inflation is projected to moderate as the ZAR stabilises and global commodity prices moderate.
The South African Reserve Bank (SARB) has an explicit inflation target band of 3-6%. The SARB authorities’ monetary policy framework currently uses open market operations and key interest rates to manage inflation. Using extensive inflation forecasts, the SARB authorities choose a monetary policy stance that is consistent with the inflation target, current levels of inflation, and expectations about future inflation. Given the current and projected levels of inflation, the SARB is likely going to end its tightening monetary policy stance unless advanced economy central banks continue raising their interest rates. In the medium-term period from 2024 to 2026, real GDP growth is projected to increase slightly to an annual average of 1.6%. Meanwhile, inflation is projected to progressively moderate to an average of 4.6% over the medium-term.
The Government of South Africa has followed prudent fiscal policy by raising government spending during economic downturn and decreasing public spending during economic recovery. This has led to public debt increasing slightly from 68.9% of GDP in 2020 to 71.1% of GDP in 2022. In 2023, public debt is projected to increase to 73.7% of GDP as the government increases its borrowing and spending in support of economic growth. Hence, the Government of South Africa is expected to loosen its budget tightening and return to its structural fiscal deficit in the medium-term. The fiscal deficit is projected to widen to -6.4% of GDP in 2023. In the medium-term period from 2024 to 2026, the fiscal deficit is projected to increase to an average oof -6.6% of GDP. Therefore, public debt is projected to increase from 75.8% of GDP in 2024 to 81.6% of GDP in 2026.
South Africa’s external sector has returned to its structural balance after recovering from the global shock caused by the COVID-19 pandemic in 2020 and benefitting from the higher commodity prices in the aftermath of the Russia-Ukraine conflict. The increased export earnings associated with the higher global commodity prices, particularly platinum metals group, iron ore and metallic ores, have been offset by the higher cost of crucial imports such as food, fertiliser, and fuels. The current account balance has progressively deteriorated from a surplus of USD 6.6 billion (approx. 1.9% of GDP) in 2020 to a deficit of -USD 1.8 billion (approx. -0.5% of GDP) in 2022. In 2023, the current account deficit is projected to widen to -USD 9.5 billion (approx. -2.5% of GDP) due to moderating global commodity prices. In the medium-term period from 2024 to 2026, the current account deficit is projected to widen in nominal terms to an average of -USD 10.3 billion (approx. -2.5% of GDP).
South Africa is scheduled to hold its national elections in 2024. Incumbent President H.E. Cyril Ramaphosa will most likely be vying for a second term in office using relying on anti-corruption rhetoric. In the previous national elections held in May 2019, the ruling party, African National Congress (ANC), won with 57.5% of the total votes from an 66.1% voter turnout (2014: 62.2% of the votes; 73.5% turnout). This earned the ANC 230 out of the 400 seats in the national assembly followed by the biggest opposition coalition, the Democratic Alliance (DA), which won 20.8% of the votes and earned 84 seats in the national assembly. The ANC still retains a majority in the national assembly, which has allowed it to pass legislation and continue with its reform agenda. However, the ANC has not be able to pass certain major governance decisions that require a two-thirds majority without the support of the DA or other opposition parties.
If the ANC lose popularity, as they have been since the last national elections, there is a likelihood of a coalition-led government in the upcoming elections in 2024. The outlook for South Africa’s political landscape in the 2H2023/24 remains uncertain. The country’s economic challenges are likely to persist, and the upcoming elections will likely further intensify political tensions. The ANC will face significant pressure to improve its performance, and the opposition parties will be looking to capitalise on the government’s weaknesses.
PESA Editorial on South Africa: 1H2023/24
L’Afrique du Sud a connu une reprise mitigée après les chocs mondiaux provoqués par la pandémie de la COVID-19 en 2020 et le conflit russo-ukrainien en 2022. En effet, la croissance du PIB réel devrait diminuer à 0.9% en 2023 en raison du ralentissement de la croissance mondiale des matières premières, des prix et de l’impact des délestages, après un rebond de -6.0% en 2020 à 1.9% en 2022.Par ailleurs, l’inflation devrait se modérer à 5.8% en 2023, après avoir atteint une moyenne de 4.9% de 2020 à 2022. La hausse de l’inflation s’explique en grande partie par la dépréciation du rand sud-africain (ZAR) et par le coût élevé d’importations cruciales telles que la nourriture, les engrais et le carburant, au lendemain du conflit russo-ukrainien en 2022. En 2023, l’inflation devrait modérée diminuer à mesure que le ZAR se stabilise et que les prix mondiaux des matières premières se modèrent.
La Banque de réserve sud-africaine (SARB) a une fourchette cible d’inflation explicite de 3 à 6%. Le cadre de politique monétaire des autorités de la SARB utilise actuellement les opérations de marché libre et les taux d’intérêt directeurs pour gérer l’inflation. À l’aide de prévisions d’inflation approfondies, les autorités de la SARB choisissent une orientation de politique monétaire cohérente avec l’objectif d’inflation, les niveaux d’inflation actuels et les attentes concernant l’inflation future. Compte tenu des niveaux d’inflation actuels et projetés, la SARB va probablement mettre un terme à sa politique de resserrement monétaire à moins que les banques centrales des économies avancées ne continuent d’augmenter leurs taux d’intérêt. À moyen terme, de 2024 à 2026, la croissance du PIB réel devrait augmenter légèrement pour atteindre une moyenne annuelle de 1.6%. En même temps, l’inflation devrait progressivement se modérer pour atteindre une moyenne de 4.6% à moyen terme.
Le gouvernement de l’Afrique du Sud a suivi une politique budgétaire prudente en augmentant les dépenses publiques pendant le ralentissement économique et en réduisant les dépenses publiques pendant la reprise économique. Cela a conduit à une légère augmentation de la dette publique, passant de 68.9% du PIB en 2020 à 71.1% du PIB en 2022. En 2023, la dette publique devrait augmenter pour atteindre 73.7% du PIB à mesure que le gouvernement augmente ses emprunts et ses dépenses pour soutenir la croissance économique. Par conséquent, le gouvernement sud-africain devrait assouplir son resserrement budgétaire et revenir à son déficit budgétaire structurel à moyen terme. Le déficit budgétaire devrait se creuser pour atteindre -6.4% du PIB en 2023. Sur la période à moyen terme, de 2024 à 2026, le déficit budgétaire devrait augmenter pour atteindre une moyenne de -6.6% du PIB. Ainsi, la dette publique devrait passer de 75.8% du PIB en 2024 à 81.6% du PIB en 2026.
Le secteur extérieur de l’Afrique du Sud a retrouvé son équilibre structurel après s’être remis du choc mondial provoqué par la pandémie de la COVID-19 en 2020 et avoir bénéficié de la hausse des prix des matières premières au lendemain du conflit russo-ukrainien. L’augmentation des recettes d’exportation associée à la hausse des prix mondiaux des matières premières, en particulier les métaux du groupe platine, le minerai de fer et les minerais métalliques, a été compensée par le coût élevé d’importations cruciales telles que les aliments, les engrais et les carburants. Le solde du compte courant s’est progressivement détérioré, passant d’un excédent de USD 6.6 milliards (environ 1.9% du PIB) en 2020 à un déficit de USD -1.8 milliard (environ – 0.5% du PIB) en 2022. En 2023, le solde courant s’est progressivement détérioré. Le déficit budgétaire devrait se creuser à USD -9.5 milliards (environ -2.5% du PIB) en raison de la modération des prix mondiaux des matières premières. Sur la période à moyen terme, de 2024 à 2026, le déficit du compte courant devrait se creuser en termes nominaux pour atteindre une moyenne de USD -10.3 milliards (environ -2.5% du PIB).
L’Afrique du Sud devrait organiser ses élections nationales en 2024. Le président sortant, Son Excellence Cyril Ramaphosa, briguera très probablement un second mandat en utilisant sa rhétorique anti-corruption. Lors des précédentes élections nationales organisées en mai 2019, le parti au pouvoir, l’African National Congress (ANC), avait remporté 57.5% du total des voix sur un taux de participation de 66.1% (2014 : 62.2% des voix ; 73.5% de participation). Cela a valu à l’ANC 230 sièges sur les 400 que compte l’Assemblée nationale, suivi par la plus grande coalition d’opposition, le Democratic Alliance (DA), qui a recueilli 20.8% des voix et obtenu 84 sièges à l’Assemblée nationale. L’ANC conserve toujours la majorité à l’Assemblée nationale, ce qui lui a permis d’adopter des lois et de poursuivre son programme de réformes. Cependant, l’ANC n’a pas été en mesure d’adopter certaines décisions majeures en matière de gouvernance qui nécessitent une majorité des deux tiers sans le soutien du DA ou d’autres partis d’opposition.
Si l’ANC perd en popularité, comme c’est le cas depuis les dernières élections nationales, il est probable qu’un gouvernement de coalition se forme lors des prochaines élections en 2024. Les perspectives du paysage politique sud-africain au cours du second semestre 2023/24 restent incertaines. Les difficultés économiques du pays devraient persister et les prochaines élections risquent d’intensifier encore davantage les tensions politiques. L’ANC sera confronté à d’importantes pressions pour améliorer ses performances, et les partis d’opposition chercheront à capitaliser sur les faiblesses du gouvernement.
Éditorial de PESA sur l'Afrique du Sud : 1S2023/24
África do Sul teve uma recuperação mista dos choques globais causados pela pandemia da COVID-19 em 2020 e do conflito Rússia-Ucrânia em 2022. Prevê-se que o crescimento do PIB real diminua para 0.9% em 2023 devido à moderação dos preços das matérias-primas à nível global e o impacto da redução no fornecimento da energia eléctrica, após recuperar de -6.0% em 2020 para 1.9% em 2022. A inflação deverá moderar-se para 5.8% em 2023, depois de ter subido para uma média de 4.9% entre 2020 e 2022. A inflação mais elevada foi em grande parte impulsionada pela depreciação do Rand Sul-africano (ZAR) e pelo custo mais elevado de importações cruciais, como alimentos, fertilizantes e combustível, na sequência do conflito Rússia-Ucrânia em 2022. Em 2023, prevê-se a moderação da inflação à medida que o ZAR estabiliza e os preços globais das matérias-primas moderam.
O Banco Central da África do Sul (SARB) tem uma meta de inflação explícita de 3-6%. Atualmente, o quadro de política monetária das autoridades do SARB utiliza operações de mercado aberto e taxas de juro directoras para gerir a inflação. Fazendo extensas previsões da inflação, as autoridades do SARB escolhem uma orientação de política monetária que seja consistente com a meta da inflação, os níveis actuais da inflação e as expectativas futuras sobre a inflação. Dados os níveis de inflação actuais e projectados, o SARB irá provavelmente pôr fim à sua política monetária restritiva, a menos que os bancos centrais das economias avançadas continuem a aumentar as suas taxas de juro. No período de médio prazo, de 2024 à 2026, prevê-se que o crescimento do PIB real aumente ligeiramente, para uma média anual de 1.6%. Entretanto, prevê-se que a inflação registe uma moderação progressiva para uma média de 4.6% no médio prazo.
O governo da África do Sul seguiu uma política fiscal prudente, aumentando as despesas públicas durante a recessão económica e diminuindo as despesas públicas durante a recuperação económica. Isto levou a um ligeiro aumento da dívida pública, de 68.9 % do PIB em 2020 para 71.1% do PIB em 2022. Em 2023, prevê-se que a dívida pública aumente para 73.7% do PIB à medida que o governo aumenta os seus empréstimos e gastos em apoio ao crescimento económico. Assim, espera-se que o governo da África do Sul afrouxe o seu aperto orçamental e regresse ao seu défice fiscal estrutural no médio prazo. Prevê-se que o défice orçamental aumente para -6.4% do PIB em 2023. No período de médio prazo, de 2024 à 2026, prevê-se que o défice fiscal aumente para uma média de -6.6% do PIB. Portanto, a dívida pública deverá aumentar de 75.8% do PIB em 2024 para 81.6% do PIB em 2026.
O sector externo da África do Sul regressou ao seu equilíbrio estrutural depois de recuperar do choque global causado pela pandemia da COVID-19 em 2020 e beneficiou dos preços mais elevados das matérias-primas na sequência do conflito Rússia-Ucrânia. O aumento das receitas de exportação associado aos preços mais elevados das matérias-primas à nível global, especialmente do grupo dos metais da platina, do minério de ferro e dos minérios metálicos, foi compensado pelo custo mais elevado de importações cruciais, como alimentos, fertilizantes e combustíveis. A balança corrente deteriorou-se progressivamente, passando de um excedente de 6.6 mil milhões de dólares (aproximadamente 1.9 % do PIB) em 2020 para um défice de -1.8 mil milhões de dólares (aproximadamente -0.5% do PIB) em 2022. Em 2023, prevê-se que o défice da balança corrente aumente para -9.5 mil milhões de dólares (aproximadamente -2.5% do PIB) devido à moderação dos preços globais das matérias-primas. No período de médio prazo, de 2024 à 2026, prevê-se que o défice da balança corrente aumente em termos nominais para uma média de -10.3 mil milhões de dólares (aproximadamente -2.5 % do PIB).
A África do Sul deverá realizar as suas eleições nacionais em 2024. O presidente em exercício, Sua Excelência Cyril Ramaphosa, provavelmente disputará um segundo mandato usando a sua retórica de luta contra a corrupção. Nas eleições nacionais anteriores, realizadas em Maio de 2019, o partido no poder, o African National Congress (ANC), venceu com 57.5% do total de votos, numa participação eleitoral de 66.1% (2014: 62.2% dos votos; participação de 73.5%). Isto rendeu ao ANC 230 dos 400 assentos na Assembleia Nacional, seguido pela maior coligação da oposição, a Democratic Alliance (DA), que obteve 20.8% dos votos e conquistou 84 assentos na assembleia nacional. O ANC ainda mantém a maioria na assembleia nacional, o que lhe permitiu aprovar legislação e continuar com a sua agenda de reformas. Contudo, o ANC não conseguiu aprovar certas decisões importantes de governação que exigem uma maioria de dois terços sem o apoio da DA ou de outros partidos da oposição.
Se o ANC perder popularidade, como tem acontecido desde as últimas eleições nacionais, existe a probabilidade de um governo liderado por uma coligação nas próximas eleições em 2024. As perspectivas para o cenário político da África do Sul no 2º semestre de 2023/24 permanecem incertas. Os desafios económicos do país deverão persistir e as próximas eleições irão provavelmente intensificar ainda mais as tensões políticas. O ANC enfrentará uma pressão significativa para melhorar o seu desempenho e os partidos da oposição procurarão capitalizar as fraquezas do governo.