Mauritius’s economy has had a mixed recovery from the global shocks caused by the COVID-19 pandemic in 2020 and the Russia-Ukraine conflict in 2022. Real GDP growth is projected to decline to 5.1% in 2023 due to slower recovery from crucial sectors such as tourism, after recovering from -14.6% in 2020 to 8.7% in 2022. Inflation is projected to moderate to 7.8% in 2023, after rising to an annual average of 5.8% for 2020 to 2022. The higher inflation was largely driven by depreciation of the Mauritian Rupee (MUR) since 2020 and the higher cost of crucial imports such as food, fertilisers, and fuel in the aftermath of the Russia-Ukraine conflict in 2022. In 2023, inflation is projected to decrease due to the moderating global commodity prices and stabilising MUR.
The Bank of Mauritius (BoM) has an explicit inflation target band of 2-5% around the medium-term targeted rate of 3.5%. In January 2023, the BoM authorities introduced a new monetary policy framework that uses open market operations and monetary reserve requirements to control liquidity and a key interest rate to set market expectations with regards to policy stance to manage inflation. The BoM authorities hope that the new monetary policy framework will improve the transmission mechanism of monetary policy, anchor inflation expectations, and enable the more control over inflation. Although the current and projected inflation suggests that the BoM will continue with a tightening monetary policy stance, the authorities will have to strike a crucial balance between managing inflation and enabling economic recovery. In the medium-term period from 2024 to 2026, real GDP growth is projected to decline to an annual average of 3.6%. Meanwhile, inflation is projected to moderate to an average of 6.3% over the medium-term.
The Government of Mauritius has followed prudent fiscal policy by raising government spending during economic downturn and decreasing public spending during economic recovery. This has led to a public debt decreasing from 94.6% of GDP in 2020 to 83.1% of GDP in 2022. In 2023, public debt is projected to decrease to 79.7 of GDP despite the government increasing its borrowing and spending in support of economic growth. Hence, the Government of Mauritius is expected to continue its fiscal prudence leading to a wider fiscal deficit before moderating to its structural levels in the medium-term. The fiscal deficit s projected to widen -5.0% of GDP in 2023. In the medium-term period from 2024 to 2026, the fiscal deficit is projected to increase before progressively narrowing to a surplus averaging 5.1% of GDP. Therefore, public debt is projected to increase slightly from 78.9% of GDP in 2024 to 79.5% of GDP in 2026.
Mauritius’s external sector was not severely affected by the COVID-19 pandemic in 2020 but has not benefited from the higher commodity prices in the aftermath of the Russia-Ukraine conflict in 2022. The higher global commodity prices, particularly for food, fertiliser, and fuels, have had a negative impact on Mauritius’s balance of payments. The current account deficit has widened from -USD 1.0 billion (approx. -8.8% of GDP) in 2020 to -USD 1.5 billion (approx. -11.5% of GDP) in 2022. In 2023, the current account deficit is projected to narrow to -USD 923.0 million (approx. -6.2% of GDP) due to moderating global commodity prices. In the medium-term period from 2024 to 2026, the current account deficit is projected to improve in before progressively widen to an annual average of -USD 808.0 million (approx. -4.7% of GDP).
Mauritius is scheduled to hold its general elections in 2024. Incumbent President H.E. Paramasivum Pillay “Barlen” Vyapoory may be vying for a second term in his predominantly ceremonial role as head of state. In the previous general elections held in November 2019, the ruling party, Mouvement Socialiste Militant (MSM), won with 37.7% of the total votes from a 77.0% voter turnout (2014: 49.8% of the votes; 74.1% turnout). This earned the MSM 42 out of the 70 seats in the national assembly followed by the biggest opposition party, the Parti Travailliste (PTr), which won 32.8% of the votes and earned 17 seats in the national assembly. The MSM still retains a majority in the national assembly, which will allow it to pass legislation and continue with its reform agenda. However, the MSM will not be able to pass certain major legislative changes that require a two-thirds majority without the support of PTr. If the MSM continue losing popularity, as they did in the 2019 elections, there is a likelihood of political change in the upcoming elections in 2024.
Mauritius remains politically stable with the ruling MSM maintaining its majority in parliament and no significant challenges to Prime Minister Pravind Jugnauth’s leadership. However, economic concerns and social issues remained prominent, prompting public debate and government action. The political outlook for 2H2023/24 in Mauritius remains relatively stable, but the future holds some uncertainties. The government’s success in addressing economic challenges and tackling corruption allegations will be crucial in maintaining its position. The opposition’s ability to unite and present a viable alternative will also play a significant role in shaping the future political landscape.
PESA Editorial on Mauritius: 1H2023/24
Maurice a connu une reprise mitigée après les chocs mondiaux provoqués par la pandémie de COVID-19 en 2020 et le conflit russo-ukrainien en 2022. La croissance du PIB réel devrait chuter à 5.1% en 2023 en raison d’une reprise plus lente dans des secteurs cruciaux tels que le tourisme ; après être repassé de -14.6% en 2020 à 8.7% en 2022. L’inflation devrait se modérer à 7.8% en 2023, après avoir atteint une moyenne annuelle de 5.8% de 2020 à 2022. L’inflation élevée a été largement due à la dépréciation de la roupie mauricienne (MUR) depuis 2020 et au coût élevé d’importations cruciales telles que la nourriture, les engrais et le carburant à la suite du conflit russo-ukrainien en 2022. En 2023, l’inflation est projetée de diminuer en raison de la modération des prix mondiaux des matières premières et de la stabilisation du MUR.
La Banque de Maurice (BoM) à une fourchette cible d’inflation explicite de 2 à 5% autour du taux visant à moyen terme de 3.5%. En janvier 2023, les autorités de la BoM ont introduit un nouveau cadre de politique monétaire qui utilise des opérations de marché libre et des réserves monétaires obligatoires pour contrôler la liquidité, avec un taux d’intérêt directeur pour définir les attentes du marché en ce qui concerne l’orientation politique de gestion de l’inflation. Les autorités de la BoM espèrent que le nouveau cadre de politique monétaire améliorera le mécanisme de transition visant à anticiper et contrôler l’inflation. Même si l’inflation actuelle et projetée suggère que la BoM poursuivra son resserrement de sa politique monétaire, les autorités devront trouver un équilibre crucial entre la gestion de l’inflation et la reprise économique. À moyen terme, de 2024 à 2026, la croissance du PIB réel devrait diminuer pour atteindre une moyenne annuelle de 3.6%. En même temps, l’inflation devrait se modérer à 6.3% à moyen terme.
Le gouvernement de Maurice a suivi une politique budgétaire prudente en augmentant les dépenses publiques pendant le ralentissement économique et en réduisant les dépenses publiques pendant la reprise économique. Cela a conduit à une diminution de la dette publique de 94.6% du PIB en 2020 à 83.1% du PIB en 2022. En 2023, la dette publique devrait diminuer à 79.7% du PIB malgré l’augmentation des emprunts et des dépenses du gouvernement pour soutenir la croissance économique. Par conséquent, le gouvernement mauricien devrait poursuivre sa prudence budgétaire, ce qui entraînera un déficit budgétaire plus important avant de revenir à ses niveaux structurels à moyen terme. Le déficit budgétaire devrait se creuser de -5.0% du PIB en 2023. À moyen terme, de 2024 à 2026, le déficit budgétaire devrait augmenter avant de se réduire progressivement à un excédent moyen de 5.1% du PIB. Par conséquent, la dette publique devrait augmenter légèrement, passant de 78.9% du PIB en 2024 à 79.5% du PIB en 2026.
Le secteur extérieur de Maurice n’a pas été gravement touché par la pandémie de COVID-19 en 2020, mais n’a pas bénéficié de la hausse des prix des matières premières à la suite du conflit russo-ukrainien en 2022. La hausse des prix mondiaux des matières premières, en particulier pour les produits alimentaires, les engrais, et les carburants, ont eu un impact négatif sur la balance des paiements de Maurice. Le déficit du compte courant s’est creusé, passant de -USD 1.0 milliards (environ -8,8% du PIB) en 2020 à USD -1.5 milliards (environ -11,5% du PIB) en 2022. En 2023, le déficit du compte courant devrait se réduit à -USD 923.0 millions (environ -6.2% du PIB) en raison de la modération des prix mondiaux des matières premières. Sur la période à moyen terme, de 2024 à 2026, le déficit du compte courant devrait s’améliorer avant de se creuser progressivement pour atteindre une moyenne annuelle de -USD 808.0 millions (environ -4,7% du PIB).
Maurice devrait organiser ses élections générales en 2024. Le président sortant, Son Excellence Paramasivum Pillay « Barlen » Vyapoory, pourrait briguer un second mandat dans son rôle essentiellement cérémoniel de chef de l’État. Lors des précédentes élections générales organisées en novembre 2019, le parti au pouvoir, le Mouvement Le Socialiste Militant (MSM) a remporté le scrutin avec 37.7% du total des voix sur un taux de participation de 77.0% (2014 : 49.8% des voix ; 74.1% de participation). Cela a valu au MSM 42 des 70 sièges à l’Assemblée nationale, suivi du plus grand parti d’opposition, le Parti Travailliste (PTr), qui a recueilli 32.8% des voix et obtenu 17 sièges à l’Assemblée nationale. Le MSM conserve toujours la majorité à l’Assemblée nationale, ce qui lui permettra d’adopter des lois et de poursuivre son programme de réformes. Cependant, le MSM ne pourra pas faire adopter certaines décisions majeures de gouvernance qui nécessitent une majorité des deux tiers sans le soutien du PTr. Si le MSM continue de perdre en popularité, comme ce fut le cas lors des élections de 2019, il existe une probabilité de changement politique lors des prochaines élections de 2024.
Maurice reste politiquement stable, le parti au pouvoir MSM conservant sa majorité au Parlement et aucun défi majeur pour le leadership du Premier ministre Pravind Jugnauth. Toutefois, les préoccupations économiques et les questions sociales sont restées au premier plan, suscitant un débat public et une action gouvernementale. Les perspectives politiques pour le second semestre 2023/24 à Maurice restent relativement stables, mais l’avenir comporte certaines incertitudes. La capacité du gouvernement à relever les défis économiques et à s’attaquer aux allégations de corruption sera cruciale pour maintenir sa position. La capacité de l’opposition à s’unir et à présenter une alternative viable jouera également un rôle important dans l’élaboration du futur paysage politique.
Éditorial de PESA sur Maurice : 1S2023/24
Maurícias teve uma recuperação mista face aos choques globais causados pela pandemia da COVID-19 em 2020 e pelo conflito Rússia-Ucrânia em 2022. Prevê-se que o crescimento do PIB real diminua para 5.1% em 2023 devido à recuperação mais lenta de sectores cruciais como o turismo, depois de recuperar de -14.6% em 2020 para 8.7% em 2022. A inflação deverá moderar-se para 7.8% em 2023, depois de subir para uma média anual de 5.8% entre 2020 e 2022. A inflação mais elevada foi em grande parte impulsionada pela desvalorização da rupia das Maurícias (MUR) desde 2020 e pelo custo mais elevado de importações cruciais, como alimentos, fertilizantes e combustível, na sequência do conflito Rússia-Ucrânia em 2022. Em 2023, a inflação é projectada diminuir devido a moderação dos preços globais das matérias-primas e a estabilização do MUR.
O Banco das Maurícias (BoM) tem uma meta de inflação explícita de 2-5% em torno da taxa alvo de médio prazo de 3.5%. Em Janeiro de 2023, as autoridades do BoM introduziram um novo quadro de política monetária que utiliza operações de mercado aberto e requisitos de reserva monetária para controlar a liquidez e uma taxa de juro directora para definir as expectativas do mercado no que diz respeito à orientação política para gerir a inflação. As autoridades do BoM esperam que o novo quadro de política monetária melhore o mecanismo de transmissão da política monetária, ancore as expectativas de inflação e permita um maior controlo sobre a inflação. Embora a inflação actual e a projectada sugerem que o BoM continuará com uma orientação de política monetária mais restritiva, as autoridades terão de encontrar um equilíbrio crucial entre a gestão da inflação e a viabilização da recuperação económica. No período de médio prazo, de 2024 à 2026, prevê-se que o crescimento do PIB real diminua para uma média anual de 3.6%. Entretanto, prevê-se que a inflação registe uma moderação para uma média de 6.3% no médio prazo.
O Governo das Maurícias seguiu uma política fiscal prudente, aumentando as despesas públicas durante a recessão económica e diminuindo as despesas públicas durante a recuperação económica. Isto levou a uma diminuição da dívida pública de 94.6% do PIB em 2020 para 83.1% do PIB em 2022. Em 2023, prevê-se que a dívida pública diminua para 79.7% do PIB, apesar de o governo aumentar os seus empréstimos e despesas em apoio ao crescimento económico. Assim, espera-se que o Governo das Maurícias continue a sua prudência fiscal, conduzindo a um défice fiscal mais amplo, antes de moderar os seus níveis estruturais no médio prazo. Prevê-se um aumento do défice fiscal de -5.0% do PIB em 2023. No período de médio prazo, de 2024 à 2026, prevê-se que o défice orçamental aumente antes de diminuir progressivamente para um excedente médio de 5.1 % do PIB. Assim, prevê-se que a dívida pública aumente ligeiramente, passando de 78.9% do PIB em 2024 para 79.5% do PIB em 2026.
O sector externo das Maurícias não foi gravemente afectado pela pandemia da COVID-19 em 2020, mas também não beneficiou dos preços mais elevados das matérias-primas na sequência do conflito Rússia-Ucrânia em 2022. Os preços globais mais elevados das matérias-primas, especialmente alimentos, fertilizantes, e combustíveis, tiveram um impacto negativo na balança de pagamentos das Maurícias. O défice da balança corrente aumentou de -USD 1.0 mil milhões (aproximadamente -8.8% do PIB) em 2020 para -USD 1.5 mil milhões (aproximadamente -11.5% do PIB) em 2022. Em 2023, prevê-se o aumento estreito do défice da balança corrente para -UDS 923.0 milhões (aproximadamente -6.2% do PIB) devido à moderação dos preços globais das matérias-primas. No período de médio prazo, de 2024 à 2026, prevê-se que o défice da balança corrente melhore antes de aumentar progressivamente para uma média anual de -USD 808.0 milhões (aproximadamente -4.7% do PIB).
As Maurícias deverão realizar as suas eleições gerais em 2024. O atual presidente Sua Excelência Paramasivum Pillay “Barlen” Vyapoory poderá disputar um segundo mandato em seu papel predominantemente cerimonial como chefe de estado. Nas eleições gerais anteriores, realizadas em Novembro de 2019, o partido no poder, Mouvement Socialiste Militant (MSM), venceu com 37.7% do total de votos de uma participação eleitoral de 77.0% (2014: 49.8% dos votos; participação de 74.1%). Isto rendeu ao MSM 42 dos 70 assentos na assembleia nacional, seguido pelo maior partido da oposição, o Parti Travailliste (PTr), que obteve 32.8% dos votos e conquistou 17 assentos na Assembleia Nacional. O MSM ainda mantem a maioria na assembleia nacional, o que lhe permitirá aprovar legislação e continuar com a sua agenda de reformas. Contudo, o MSM não conseguirá aprovar certas decisões importantes de governação que exigem uma maioria de dois terços sem o apoio do PTr. Se o MSM continuar a perder popularidade, como aconteceu nas eleições de 2019, há maior probabilidade de mudança política nas próximas eleições em 2024.
As Maurícias permanecem politicamente estáveis, com os HSH no poder a manterem a sua maioria no parlamento e sem desafios significativos à liderança do Primeiro-Ministro Pravind Jugnauth. No entanto, as preocupações económicas e as questões sociais permaneceram proeminentes, suscitando o debate público e a acção governamental. As perspectivas políticas para o 2S2023/24 nas Maurícias permanecem relativamente estáveis, mas o futuro reserva algumas incertezas. O sucesso do governo na abordagem dos desafios económicos e no combate às alegações de corrupção será crucial para manter a sua posição. A capacidade da oposição para se unir e apresentar uma alternativa viável também desempenhará um papel significativo na definição do futuro cenário político.